Et les larmes me montèrent au yeux. J’avais beau les repousser, elles continuaient a arriver, et je continuais de sentir son regard sur moi. Il était a me regarder, sans prononcer un mot, il attendait juste que j’ai fini, fini de vider tout ce que je retenais en moi depuis trop longtemps, tout ce que j’aurais du dire depuis si longtemps, tout ce qui n’arrivait pas a sortir. Tout. Mais en ce moment la seul chose qui sortait c’était des larmes, et c’est pourtant la seul chose que je ne voulais pas lui montrer, mais c’était impossible a retenir pourtant... Et j’aurais voulut lui dire que je tenais a lui, qu’il comptait plus que ce qu’il pouvait s’imaginer, que ma vie sans lui serrait différente, que j’avais peur de lui faire du mal, et que malgré tout je l’aimais quand même, peut être pas comme lui m’aime mais quand même, et que je tenais a lui, que je regrettais certaines choses que j’avais pu faire, mais ça aurait été mettre mes sentiments a nu, et ça je n’en était pas capable, c’était bien trop dur, bien trop dangereux, par ce que dès le moment où l’on montre la moindre faiblesse les gens s’en serve pour vous briser, je peux vous le promettre. Je sentais les larmes franchir la mince barrière qu’étaient mes yeux, je les sentais glissées le long de mes joues, et je sentais toujours son regard sur moi, concentré et percent, mais j’étais toujours tétanisée, muette. Je savais que je devais avoir l’aire stupide, et d’une pauvre petite chose, mais qu’importe, je n’étais plus a ça près... Il ouvra la bouche, hésita et finit par dire quelque chose, et mes larmes coulèrent encore plus après ça. J’étais en colère, frustrée, énervée, triste, mais surtout énervée contre moi-même, énervée de ne pas être foutu de dire de simple trucs débile qui signifiaient juste ce que je ressentais pour une personne a la quelle je tenais. 

J’avais fermé les yeux depuis qu’il avait ouvert la bouche, je ne faisais plus attention au bruits autour de moi et quand un moment assez long selon moi fut passé je pris une grande inspiration et dit tout ce que j’avais a lui dire. Quand j’eu fini je ré-ouvris les yeux pour découvrir que je parlais seul depuis le début, il était parti... Il en avait eu assez...